Gayageum
가야금 (gayageum) : la cithare à douze cordes.
Selon l'histoire des Trois Royaumes de Corée (Samguksagi, vers 1145), le gayageum est censé provenir de la confédération de Gaya et on en trouverait des traces dès le VIe siècle de notre ère. L'instrument aurait été inventé par le roi Gasil (également connu sous le nom de Haji ou de Daegaya) après qu'il eut observé un instrument chinois traditionnel, le "guzheng". Il ordonna ensuite à Wu Ruk de composer pour cet instrument : celui-ci en profita pour améliorer l'instrument et l'exporter auprès de la cours du roi Jinheung, de Silla.
Le gayageum va de pair avec la musique de chambre. L'instrument a beaucoup évolué au cours du XIXe siècle, via l'émergence de la musique dite "sanjo" (littéralement mélodies éclatées), un style musical laissant plus de place à l'improvisation. Le sanjo gayageum est le plus répandu, même aujourd'hui, même si les cordes de nylon ont remplacé les cordes de soie. Dans la musique moderne, les gayageum n'ont plus 12 cordes comme leurs ancêtres originels. Ils peuvent avoir en comporter 13, 17, 18, 21 (Corée du Nord), 22, ou 25 !
Vendredi 5 août, j'ai eu la chance d'assister à un concert de gayageum au centre culturel coréen. Il s'agissait de la dernière date française de l’ensemble La-on G. Le terme La-on signifie en coréen « joyeux » et la lettre G renvoie au gayageum. Cet ensemble est dirigé par Kwak Soo-eun.
Kwak Soo-eun
Kwak Soo-eun est une musicienne et compositrice coréenne très renommée. Elle a composé nombre de pièces pour gayageum et formé aussi elle-même beaucoup d’instrumentistes.
L’ensemble La-on G est constitué de ses meilleurs étudiants. Dans son approche de cet instrument emblématique, l’ensemble La-on G s’attache à produire un son traditionnel évoquant la voix humaine et son jeu très dynamique, à la fois enlevé et souple, est d’une grande sensibilité.
Pour sa qualité de son, La-on G a été invité en janvier 2011 à se produire dans le cadre du festival de musique de chambre organisé par le Arts Council Korea. Dans la foulée, l’ensemble a fait ses débuts au théâtre Ye-ak-dang de l’Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles. Il a également donné quelques autres concerts en Corée, entre autres au Free Little Theater du Seoul Arts Center et dans le cadre du Ulsan World Music Festival.
Très instructif. J'ai eu l'occasion d'entendre cet instrument dans certains films et dramas historiques, et quel son ! Vivant sur l'Ile de la Réunion où la culture asiatique est surtout représentée par les Chinois pour des raisons historiques(et commerciales), la culture coréenne qui me fascine me fait un peu passer pour une extra-terrestre, et est très difficile d'accès (mes piètres connaissances sont surtout livresques)...Existe-t-il des enregistrements que je pourrais me procurer ? Merci infiniment pour vos articles et votre blog
RépondreSupprimerCordialement
Sandrine
Merci pour votre commentaire, Sandrine !!!
RépondreSupprimerA part certaines vidéos sur Youtube, je pense que vous pourriez faire des recherches sur des sites généralistes comme Amazon ou fnac.com également
Dis-moi si tu trouves des enregistrements intéressants :)
En effet, très instructif, je ne connaissais pas du tout l'histoire du 가야금. (héhé, je me la ramène un peu là .. ;))
RépondreSupprimerSur youtube j'aime particulièrement ce morceau :
http://www.youtube.com/watch?v=2LL4fn83G6Q
Si vous trouvez un CD de gayageum quelque part, parlez-en, ça m'intéresse !!! Je repasserai régulièrement sur le blog pour voir les news ...
Et chère homonyme, je vis à Paris et pourtant j'ai autant l'air extraterrestre quand je parle de gayageum à mes copains de fac ;)
Fighting !
Merci, Sandrine ! 감사합니다
RépondreSupprimerNous aurons peut-être l'occasion de discuter de ce sujet ici même ou lors du festival de la Korean Connection (21 et 22 avril à l'espace Champerret, Paris)