L'histoire
Hae-won est une jolie trentenaire célibataire vivant dans l'atmosphère oppressante de Séoul. Après avoir laissé éclater sa colère intérieure, elle est fortement invitée à partir en congés par son patron.
Des vacances reposantes?
Elle se rend à Moodo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances quand elle était enfant. Elle y retrouve Bok-nam, son amie d’enfance. Cette dernière est une souillon soumise à la volonté tyrannique de ses habitant(e)s et à des humiliations quotidiennes.
Bok-nam supplie Hae-won de l’aider à s’échapper, mais celle-ci refuse de s’impliquer.
Le titre Blood Island prend alors tout son sens...
Information : le soja tue !
Premier long-métrage pour celui qui fut l'assistant de Kim Ki-Duk.
Avec Bedevilled (Blood Island), c'est un véritable électrochoc qu'il réalise, une grosse claque sociale sur la condition de la femme coréenne, doublée d'oppositions socio-géographiques : continent / île, Séoul / province.
Alors que Séoul dort pendant la plupart du film, la province insulaire vit, travaille et devient un lieu marqué par les brimades, le machisme et l'horreur. Perclus dans leurs habitues, leurs traditions et leur volonté de ne rien laisser transparaître, les habitants de l'île ignorent tout du feu intérieur qui consume Bok-nam.
Alors que le film démarre comme un drame sociétal, il bifurque violemment en un thriller horrifique, façon Série B, où la violence prend alors un tout autre sens. Bedevilled, en plus de nous proposer les prestations d'un duo d'actrices formidables, en profite pour nous servir toute une palette de seconds rôles, tout aussi ahurissants qu'inquiétants! Une impressionnante plongée au coeur de l'horreur pure et de la violence destructrice.
Percutant, sanglant, violent. Des duels générationnels entre ajummas et jeune génération, des luttes entre hommes et femmes, des situations incompréhensibles pour ceux qui ignorent l'importance du confucianisme...
Une violence inouïe, mélange d'insultes perpétuelles, d'humiliations et de sang, que je n'ai vue que dans le cinéma coréen jusqu'à présent.
Wow, quel choc !
Réalisateur : Jang Cheol-soo
Titre coréen : Kim-bok-nam Sal-in-sa-eui Jeon-mal
Avis : quelle claque!
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