mardi 30 novembre 2010

Korean Wikileaks


Certains des plus de 250.000 câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks mettent en cause la Chine, notamment son implication dans le transfert d'éléments de missiles nord-coréens à l'Iran qui auraient transité par son territoire. Ce télégramme datant de 2007 ajoute que ces livraisons contreviennent aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran et sur la Corée du Nord, ainsi qu'aux règles que la Chine s'est elle-même fixées en matière de contrôle des exportations sensibles.

Un autre télégramme relate les propos de l'ambassadeur de Chine au Kazakhstan, qui aurait dit notamment que les dirigeants chinois ne considèrent plus la Corée du Nord "comme un allié utile ou fiable". La Chine, selon ce câble, considère que le régime nord-coréen "s'est déjà effondré économiquement" et allait "s'effondrer politiquement" deux ou trois ans après la mort de son leader, Kim Jong-Il.


Selon les propos d'un responsable sud-coréen cités par Wikileaks, la Chine serait même "prête à abandonner la Corée du Nord". Si l'on en croit des documents diplomatiques américains divulgués par le site Wikileaks et publiés par le Guardian qui rapportent ces propos, Pékin accepterait l'unification de la péninsule coréenne.
Le responsable cité par les documents diplomatiques est Chung Yung Woo, alors vice-ministre des Affaires étrangères et aujourd'hui conseiller pour la sécurité nationale du président sud-coréen. Selon un télégramme, Chung a mentionné des conversations privées avec deux hauts responsables chinois. Lesquels estiment que "la Corée devrait être unifiée sous le contrôle de la République de Corée" du Sud. La nouvelle génération des dirigeants communistes chinois ne considère pas Pyonyang comme un allié utile et fiable et ne risquerait pas une reprise des hostilités dans la péninsule coréenne, affirme Chung Yung Woo. Néanmoins, certains experts restent sceptiques sur l'analyse de Chung Yung Woo. "La Corée du Nord est une question stratégique pour la Chine, ce n'est pas une question financière ou économique", explique ainsi Wang  Dong, professeur de relations internationales à l'université de Pékin.

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