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lundi 29 novembre 2010

Week-end tendu en péninsule coréenne...début de semaine guère plus brillant !

Escalade verbale dans les déclarations des deux Corée, manifestations de vétérans sud-coréens appelant le gouvernement à plus de fermeté face aux ennemis du Nord, démonstrations de forces, interventions plus ou moins discrètes des soutiens du Nord (Chine) et du Sud (Etats-Unis), voilà pour le résumé du week-end. Exercices militaires et exercices de style médiatiques en quelque sorte!

Préparation d'un Kaioken diplomatique?


Le président sud-coréen Lee Myung-bak, dans sa première intervention télévisée depuis le bombardement meurtrier par Pyongyang d'une île sud-coréenne, est resté muet lundi sur la proposition de Pékin d'organiser une réunion d'urgence sur la crise dans la péninsule coréenne. La Chine a, en effet, offert de réunir rapidement les six pays participant aux négociations sur le programme nucléaire nord-coréen, après les affrontements militaires de la semaine dernière entre les deux Corées. Mais s'il a délibérément ignoré cette offre de bons offices, le président Lee Myung-bak, dans un discours solennel de sept minutes, a promis que la Corée du Nord allait "payer le prix" de ses tirs d'artillerie, qui ont fait quatre morts mardi dernier sur l'île de Yeonpyeong. "Je ne peux m'empêcher d'exprimer ma colère face à la brutalité du régime du Nord", a déclaré le président sud-coréen lors de cette intervention diffusée par la télévision sud-coréenne.


"Effectuer une attaque militaire contre des civils est un crime inhumain interdit même en temps de guerre", a affirmé Lee Myung-bak, qui a été très critiqué sur la riposte militaire de Séoul jugée trop timorée. "C'est désormais le temps de l'action plutôt que celui des discours", a poursuivi le chef de l'Etat sud-coréen. "Désormais, notre population sait que toute tolérance ou toute patience supplémentaire (vis-à-vis de Pyongyang) ne débouchera que sur des provocations encore plus importantes". Lee Myung-bak a par ailleurs estimé qu'il était "difficile de s'attendre à ce que la Corée du Nord abandonne sa politique armée de la corde raide et son (programme) d'armement nucléaire".

Pour sa part, la Corée du Nord a prévenu que "la mer Jaune est au bord de la guerre", en raison des manoeuvres aéronavales conjointes organisées en riposte à ce bombardement par Washington et Séoul. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont lancé cette démonstration de force au large de la péninsule dès dimanche. Ces quatre jours de manoeuvres conjointes en mer Jaune, auxquelles prend part le porte-avions nucléaire américain George Washington, sont les plus importantes jamais organisées par les deux Etats, selon l'état-major sud-coréen. Ils sont une "provocation et un crime", a estimé lundi l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Pyongyang a d'ores et déjà promis de riposter "sans pitié" à toute intrusion dans ce qu'il considère son espace maritime. Et Pékin, qui veille aussi jalousement sur la mer Jaune, s'est dit "opposé à toute action militaire non autorisée à l'intérieur de la zone économique exclusive de la Chine". Ce qui a poussé un porte-parole du Pentagone à souligner que ces opérations "de nature défensive" ne sont "pas dirigées contre la Chine".

La Chine espère une "réaction positive" à sa proposition de consultations d'urgence, "impératives" pour faire baisser les tensions dans la péninsule coréenne, a déclaré mardi 30 novembre le ministère des Affaires étrangères alors que cette offre a été rejetée notamment par les Etats-Unis.

Encore une fois, la CNN propose, ICI, un bon résumé des événements et petites phrases du week-end. Le tout saupoudré de prises de position américaines officielles. Un autre article de CNN intéressant, ICI.

Quid d'une néo Guerre Froide avec un changement d'adversaire pour les Etats-Unis mais le même commencement de conflit, à savoir le théâtre coréen: un article valant le coup d'être lu surtout pour les questions qu'il suscite. ICI

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